La Suisse chute dans le classement des destinations attractives pour les investissements étrangers
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Malgré un score légèrement supérieur à celui de l’année dernière, la Suisse a perdu quatre places en tant que destination privilégiée pour l’investissement direct étranger, selon une enquête portant sur les pays susceptibles d’attirer le plus d’IDE au cours des trois prochaines années.
Une économie mondialisée
Le lien externe de l’indice de confiance des investissements directs étrangers 2019 AT Kearney place le pays à la 13e place (9e l’an dernier). Selon le rapport, la Suisse est extrêmement vulnérable à l’instabilité politique et économique internationale, car elle possède l’une des économies les plus mondialisées d’Europe. Les principaux risques incluent l’affaiblissement de l’économie mondiale et l’impact du Brexit. Le rapport a averti que les perspectives de la Suisse pourraient s’affaiblir davantage si ses relations avec l’Union européenne continuaient à se détériorer.
«Ce problème pourrait affecter la confiance des entreprises sur le marché suisse et contribuer à sa chute relative dans le classement», indique le rapport.
En 2017, 55% de l’IDE était concentré dans le secteur financier et des participations en Suisse. Néanmoins, le rapport avertit qu’une compétitivité accrue ailleurs pourrait affaiblir l’attrait de la nation des Alpes pour l’investissement. Le pays a été l’un des plus durement touchés par les réformes fiscales américaines en 2017 et a enregistré des flux nets d’IED négatifs de 141 milliards de dollars en 2018.
Sur le plan positif, les fusions et acquisitions semblent prospérer. Par exemple, la société française Worldline a acquis la société suisse SIX Payment Services pour environ 3,2 milliards de dollars. Le secteur des produits chimiques et des plastiques se porte également bien, la société saoudienne SABIC ayant récemment pris 2,5% du capital de Clariant pour 2,5 milliards de dollars.