La France saisit des avoirs iraniens en réponse à un attentat à la bombe déjoué
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La France a saisi les avoirs des services de renseignements iraniens et de deux ressortissants iraniens en réponse à un complot qui remonte en juin visant à attaquer un rassemblement d’un groupe d’opposition iranien en exil non loin de Paris, a annoncé ce mardi 2 octobre le gouvernement.
L’accord sur le nucléaire iranien fragilisé
La France avait averti Téhéran qu’elle espérait une réponse après l’arrestation d’un diplomate iranien en Allemagne, soupçonné d’être impliqué dans un complot visant à attaquer la réunion du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), basé à Paris.
L’avocat du président américain Donald Trump, Rudy Giuliani, et plusieurs anciens ministres européens et arabes avaient d’ailleurs assisté à la manifestation visée par l’attaque à Villepinte.
« Une tentative d’attentat à Villepinte a été déjouée le 30 juin. Un incident d’une telle gravité sur notre territoire national ne pouvait rester impuni », déclare un communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de l’Economie.
Le porte-parole de l’ambassade iranienne à Paris n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.
Le gel des avoirs visait deux personnes identifiées comme étant Assadollah Asadi et Saeid Hashemi Moghadam, selon le communiqué français. Une unité au sein des services de renseignements iraniens a également été ciblée.
Le durcissement des relations avec la France pourrait avoir des implications plus larges pour l’Iran. La France a été l’un des plus fervents défenseurs de la conclusion d’un accord nucléaire en 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales, accord duquel le président américain Donald Trump s’est retiré en mai.