La préférence allemande des entreprises françaises
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Malgré les efforts déployés par le président Macron pour revitaliser l’économie nationale, les entreprises françaises dépensent toujours de l’argent à l’étranger, réalisent des acquisitions et mènent des activités de recherche et de développement.
Toujours plus d’investissements en Allemagne
Tandis que le fournisseur de composants automobiles Faurecia a annoncé le mois dernier une nouvelle initiative de recherche sur les structures légères avec le géant franco-belge des produits chimiques Solvay et le fabricant de fuselages Airbus, Aerotec de son coté s’est associé à l’Institut allemand des technologies textiles.
Le projet s’inscrit dans une tendance à développer la production ou le développement de la fabrication française en s’associant avec des partenaires allemands, voire en les achetant. Cela va à l’encontre du souhait du président Emmanuel Macron de revitaliser l’économie à la maison.
Les entreprises françaises investissent deux fois plus en Allemagne que les entreprises allemandes en France. Elles ont ainsi acquis 93 sociétés allemandes l’année dernière, contre 25 sociétés allemandes en France. Les sociétés françaises montrent une préférence marquée pour l’Allemagne pour la fabrication de machines et d’équipements, déclare ainsi Vincent Charlet du think tank La fabrique de l’industrie.
L’économie française a perdu 500 000 emplois manufacturiers au cours des 10 dernières années, tandis que l’Allemagne a gagné 300 000 emplois. Les capacités de production en France sont désormais inférieures à celles de 1998, alors qu’ailleurs dans la zone euro, elles ont affiché une forte croissance.
Au cours de cette décennie, la production manufacturière est restée stable en France en termes de valeur ajoutée, mais la tendance à long terme est clairement à la baisse.