L’économie française perd de son rythme
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L’économie française vient de connaître son pire trimestre depuis plus d’un an et des répliques de ce mini-séisme risquent de se faire sentir si les actions prévues contre les réformes du président Emmanuel Macron perdurent.
Le spectre d’une grève prolongée pourrait encore nuire à l’économie
La croissance industrielle est retombée au plus bas en plus d’un an en mars et la production manufacturière a baissé de façon inattendue en février, selon des rapports publiés cette semaine. L’activité du secteur privé est également à son plus bas niveau depuis sept mois.
Selon la Banque de France, le PIB n’a progressé que de 0,3% au premier trimestre, contre 0,7% à la fin de 2017. Cela s’explique en partie par les tempêtes de neige qui ont affecté l’activité à travers une grande partie du continent.
L’économie française pourrait connaître de nouvelles pressions ce trimestre, les syndicats s’opposant au président Macron sur ses propositions, qui incluent des changements dans le réseau ferroviaire et le système éducatif.
La menace de près de 40 jours d’action dans le pays pourrait en effet nuire aux transports et à la production économique globale. Mais ces coups durs seront seulement de courte durée, car le président français peut refuser de fléchir et tenter de redynamiser la croissance avec les avantages à long terme de ses réformes, notamment en stimulant la compétitivité et en aidant à réduire le chômage.