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Prélèvement à la source : les Français se préparent au grand changement

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Prélèvement à la source : les Français se préparent au grand changement

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Quelque peu inquiets par l’entrée en vigueur, à partir de janvier 2019, du prélèvement à la source, les Français se penchent sur les articles journalistiques, émissions télé, sites web et autres dispositifs pouvant les aider à s’y retrouver. L’ UFF  (union Financière de France) vient de publier une infographie qui devrait se révéler particulièrement pertinente.

Vaste et complexe sujet que le prélèvement à la source (PAS). Certes, l’objectif affiché de la réforme est la « simplification », mais les Français n’en finissent pas de se poser des questions sur la façon dont va être gérée la transition, les règles de confidentialité ou la fameuse « année blanche », dont l’existence même reste mystérieuse.

Voilà qui explique la multiplication d’articles journalistiques, discussions sur les réseaux sociaux ou encore les émissions télé sur la question. Toute initiative visant à apporter quelques lumières semble être hautement appréciable. Une inquiétude qui touche aussi l’administration fiscale, préoccupée à l’idée qu’il puisse y avoir des dysfonctionnements lors de la mise en pratique de la réforme. « Des tests ont déjà eu lieu, mais ils vont se poursuivre. Au printemps, il va y avoir justement une salve de tests avec les éditeurs. Ce sera l’occasion de voir si les évolutions apportées aux logiciels fonctionnent bien. Il va y avoir de nouveaux tests avec des entreprises pour voir si au bout du bout ça se calcule bien » décrivait il y a quelques jours sur Europe 1 Emmanuel Duteil.

 

Pas d’année blanche

Dans La Tribune, c’est le calendrier de la réforme qui est mis en avant. « Premièrement, pour tenir compte de la transition, les revenus de 2018 ne seront pas imposés, mais devront tout de même être déclarés afin d’être “effacés” — selon le terme de Bercy, via un crédit d’impôt spécifique », explique le journal économique.

UFF Union Financière de France

Non, 2019 ne sera pas une année blanche (source, UFF)

La question de l’« année blanche » compte en effet parmi celles que les Français se posent le plus. C’est sans doute la raison pour laquelle l’Union Financière de France (UFF) lui consacre une partie importante de l’infographie qu’elle a récemment diffusée sur la question.

Selon la banque spécialisée dans la gestion de patrimoine, il est faux de parler d’année blanche en 2019, car le contribuable paiera alors des impôts sur les revenus de cette même année. Mais il est vrai qu’il n’y aura pas de double imposition grâce à l’application du crédit d’impôt sur le revenu 2018.

« Deuxièmement, continue La Tribune, c’est lors de leur déclaration de revenus en ligne au printemps 2018 que les contribuables prendront connaissance pour la première fois de leur taux de prélèvement applicable à compter de 2019. Pour les autres (déclarant papier), ce sera lors de la réception des avis à l’été ».

 

L’ UFF livre ses conseils en gestion de patrimoine

Enfin, l’ UFF revient quant à elle sur la question de l’acceptation ou non du taux d’imposition proposé par l’administration fiscale. Chaque contribuable pourra décider s’il souhaite appliquer ce taux ou s’il préfère se voir appliquer un taux neutre (dans le cas où il ne voudrait pas communiquer sa situation fiscale à son employeur) ou un taux individualisé (s’il ne veut pas se faire imputer une part trop importante de l’impôt du foyer sur sa rémunération).

Quoi qu’il en soit, la banque livre quelques conseils. Concernant les revenus fonciers, 2018 est une bonne année pour l’acquisition d’un bien et la réalisation des travaux. Quant aux produits de retraite, la banque conseille de suspendre les versements dits complémentaires sur les contrats Madelin. Elle souligne également que la suspension des versements sur les contrats PERP en 2018 diminue l’impact fiscal des versements 2019. Enfin, l’UFF estime que si l’année 2018 conserve les mêmes avantages au titre des réductions d’impôt, « les charges déductibles du revenu peuvent perdre leur avantage fiscal. Leur mise en œuvre est à étudier au cas par cas ». Françaises, Français, à vos calculettes !