LGV : un projet de loi de programmation des infrastructures en attente
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Elisabeth Borne, ministre des Transport, était à Toulouse ce vendredi 10 novembre pour rencontrer les trois principaux élus de la région et discuter de la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Bordeaux à Toulouse.
Restaurer la parole de l’Etat
La ministre devait notamment répondre aux questions concernant le souhait du gouvernement de faire une pause dans ce projet. Elle s’est empressée d’affirmer que réévaluer le coût total de ce dernier était nécessaire, selon l’Etat, afin que ce dernier n’annonce des projets non financés.
Mme Borne devrait présenter début 2018 une « loi de programmation des infrastructures », une démarche semblable à la méthode employée par le ministère de la Défense, qui émet des lois de programmation militaire, avec pour objectif de donner de la visibilité aux territoires qui attendent des projets de transports.
Une initiative qui donnerait également à l’Etat la possibilité de retrouver une certaine crédibilité dans ce dossier, selon la ministre.
Le projet de LGV Toulouse-Paris via Bordeaux en 3h10 a en effet été annoncé pour la première en 2002. Une déclaration d’utilité publique (DUP) a ensuite été accordée en juin 2016, mais pour l’heure, aucun plan de financement n’a été validé. Pour le moment, le projet est estimé à 8 milliards d’euros.
Les trois grandes collectivités d’Occitanie ont dernièrement décidé d’utiliser leurs ressources propres afin de financer une étude destinée à trouver des financement dits innovants. Cette démarche vise à alléger la charge finale pour l’Etat.