L’accord de partenariat transpacifique enfin scellé
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Douze Etats situés dans le Pacifique ont scellé, ce lundi 5 octobre, un accord créant la plus large zone de libre-échange sur la planète, le Trans Pacific Partnership (TPP).
Il aura fallu cinq années de négociations et une session finale de cinq journées réunissant les négociateurs des douze pays du Pacifique engagés pour que naisse le TPP (Trans Pacific Partnership), important accord de libre-échange applicable dans la zone Pacifique. Michael Forman, négociateur représentant les intérêts des Etats-Unis, l’un des douze pays cosignataires, salue l’adoption de cet accord qui va être bénéfique à l’emploi, à une croissance durable, mais qui va aussi développer équitablement la région Asi-Pacifique, surtout en terme d’innovation. A savoir, les douze nouveaux partenaires représentent, au total, 40% de l’économie mondiale.
Une issue favorable qui est une victoire personnelle pour Barack Obama, le dossier étant l’une des priorités de son second mandat présidentiel. Il a d’ailleurs réagi, rappelant le rôle de catalyseur que voulait jouer les Etats-Unis dans le développement de l’économie de la région.
Et le leader américain pourra quasiment faire cavalier seul : la Chine, ne faisant pas partie des douze pays signataires, devra s’ajuster sur les nouvelles règles, en matière de commerce, d’investissement et de droit commercial, établies par le TPP.
Renoncements de toutes parts
Pour sa part, le Japon a dû faire d’importantes concessions pour rallier le consensus, notamment sur ses tarifs visant les importations de produits alimentaires, sujet de base de nombreux heurts diplomatiques avec le voisin australien, mais également néo-zélandais et américain. De leur côté, les Etats-Unis ont accepté de diminuer leurs tarifs sur les pièces détachées automobiles venant de pays hors-TPP, comme la Thaïlande ou la Chine.
Au volet égalité des chances, l’accord impose également de nouveaux mécanismes relatifs aux contentieux entre investisseurs étrangers et gouvernements, afin d’empêcher ceux-ci de favoriser leur entreprise d’Etat plutôt que des sociétés étrangères.
En outre, des pays comme le Vietnam, le Mexique et la Malaisie se sont vus également imposé de nouvelles normes quant à la protection de leurs travailleurs.